24 avril 2009
A l’occasion de son assemblée générale (24 avril 2009), l’Institut des Réviseurs d’Entreprises (IRE) met en avant les points d’actualité pour la profession et les chiffres-clés de l’année 2008.
1. L’instauration d’un comité d’audit au sein des sociétés cotées et entreprises financières a été rendue obligatoire par la loi du 17 décembre 2008, achevant ainsi la transposition de la directive audit du 17 mai 2006. Le Code de gouvernance d’entreprise (ex-Code Lippens) a été actualisé à sa suite. Cette nouvelle législation et ses implications sur le commissaire font l’objet d’une publication de la Fondation « Centre d’Information du Révisorat d’Entreprises » (www.icci.be). « Ces mesures contribuent à renforcer le contrôle interne et améliorent par conséquent la qualité de l’information financière », explique Pierre P. Berger, Président de l’IRE.
2. L’IRE se réjouit de l’évolution des projets de réformes et de simplification de l’Union européenne, dans les domaines comptables et du droit des sociétés, et notamment de la remise en cause par plusieurs Etats membres au sein du Conseil des Ministres, de la proposition de directive visant à exempter les micro-entités des obligations comptables européennes. « Cette mesure de simplification aurait signifié que 75 % des entreprises belges n’auraient plus dû établir de comptes annuels et que 95 % n’auraient plus dû les publier, ce qui aurait gravement compromis la crédibilité de nos PME vis-à-vis de leurs banquiers, fournisseurs, travailleurs et clients », explique Michel De Wolf, Vice-Président de l’IRE. L’IRE considère qu’un objectif de simplification n’aurait pu justifier une réduction de la qualité et de la transparence de l’information financière. De plus, cette mesure aurait entraîné un retour en arrière dans la volonté d’harmonisation de l’Union européenne. L’IRE souligne, par ailleurs, que ces mesures de simplification auraient été à l’encontre des résultats de l’étude publiée par le professeur Willekens (KULeuven) qui avait démontré la valeur ajoutée des comptes annuels et de leur contrôle externe par un réviseur d’entreprises pour les stakeholders et donc pour l’intérêt public.
3. L’adoption prochaine, par la Belgique, des normes internationales d’audit dites « clarifiées » (International Standards on Auditing) renforcera encore la qualité des missions réalisées par les réviseurs d’entreprises. A l’heure actuelle, l’on prévoit que ces normes d’audit soient appliquées pour l’exercice comptable 2010, pour les entités d’intérêt public, et à une date ultérieure, pour les autres entités. Ces normes, reconnues et utilisées internationalement, en offrant des travaux mieux documentés et une harmonisation des méthodes de contrôle, permettent une comparabilité des rapports d’audit et de l’information financière sur le plan international. En intégrant l’analyse des risques, elles permettent de prévenir et de détecter les risques de fraude. Les entreprises disposant d’un rapport d’audit établi selon des normes internationalement reconnues bénéficient d’un accès plus aisé au crédit, facilitent leur reprise vis-à-vis d’un acquéreur potentiel et le développement de contacts et activités à l’étranger.
4. Autres faits marquants 2008. De nouvelles normes en matière de contrôle de qualité ont été adoptées en 2008 par le Conseil supérieur des Professions économiques et le Ministre de l’Economie. Ceci a permis d’augmenter de 55 % le nombre de contrôles de qualité réalisés (235).
5. Chiffres-clés. Fin 2008, le nombre de réviseurs d’entreprises s’élevait à 1.039 (chiffre stable) et le nombre de stagiaires à 532 (hausse de 30 %), dont 35 ont été admis à la prestation de serment. La représentation féminine au sein de la profession est de 21,5 % et l’âge moyen s’élève à 46 ans (chiffres stables). Le chiffre d’affaires réalisé par la profession s’élevait à 431,8 millions EUR en 2007 (hausse de 8 %). 17.520 mandats de commissaire ont été exercés en 2007 (baisse de 1 %). L’emploi au sein des cabinets représente 3.119 personnes équivalents temps plein (chiffres 2007).