7 novembre 2023
Patrick Van Impe, président IRE
Le secret professionnel du réviseur d’entreprises est une notion essentielle. Depuis de nombreuses années, notre profession est soumise au respect du secret professionnel. Cette obligation est déposée dans l’article 86 de la loi du 7 décembre 2016. Conformément à cet article, l’article 458 du Code pénal est applicable :
En outre, l’article 80 de la loi du 7 décembre 2016 stipule que le secret professionnel s’applique également à l’Institut des Réviseurs d’entreprises, à ses organes, aux membres de ses organes ainsi qu’à son personnel.
Le non-respect de cette disposition, hormis les exceptions prévues par la loi, est susceptible d’être pénalement poursuivi.
Je tiens à rappeler que l’existence du secret professionnel n’est pas un privilège pour notre profession, c’est au contraire une obligation nous permettant d’exercer notre métier d’auditeur légal au service de l’intérêt général.
En effet, si le réviseur d’entreprises est soumis au secret professionnel, c’est pour protéger la confidentialité des informations auxquelles il a accès dans le cadre de ses fonctions.
Le secret professionnel est une obligation légale qui vise à renforcer la confiance dans les travaux du réviseur d’entreprises et à garantir l’intégrité des informations financières et comptables des entreprises. Cette confiance est importante non seulement pour les entreprises contrôlées, mais également pour toutes les parties prenantes.
Voici, selon moi, les quatre raisons principales pour lesquelles le réviseur d’entreprises est soumis au secret professionnel :
Il convient de noter que le secret professionnel n’est pas absolu et peut faire l’objet de certaines exceptions légales spécifiques, telles que les obligations de divulgation en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, de financement du terrorisme ou encore d’autres infractions graves. Cependant, ces exceptions sont généralement strictement encadrées par la loi et ne remettent pas en cause le principe fondamental du secret professionnel.
En raison de l’importance de cette matière et de son caractère sensible, l’IRE a décidé de mettre à jour la brochure concernant le secret professionnel du réviseur d’entreprises, d’en rappeler la portée et de fournir une explication pratique relative aux exceptions qui entourent cette notion, notamment en cas de témoignage en justice ou encore dans l’hypothèse d’une perquisition.
Vous pouvez télécharger cette brochure ici.
Cet édito est repris de la revue Tax, Audit & Accountancy, n° 79 (octobre 2023).
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